Mes jardins secrets
arrivé l'été à Paris
où j'ai souvent ressenti
le poids des habits jaunis
un seul instant a suffi
dès l'ouverture sur tes couleurs
confins des sables du Hoggar
j'ai vu je jure le feu au coeur
le doux retour de ton regard
le long chemin de ta mémoire
me revenir d'un grand voyage
signant la fin par le départ
en souriant au vieux présage
l'éternité sur un palier
pour admirer le vaste ciel
si généreux à retrouver
la braise intense sous le pastel
jusqu'au lointain de mes élans
tu es venue comme l'océan
tu m'as lavé de tout ce temps
à te chercher éperdument
en tes rivages vert oranger
j'ai réappris le goût du sel
de la vanille des oliviers
et du baiser originel
sur ta bouche écarlate
j'ai revu l'ultime désir
de tes lèvres qui éclatent
à la face cachée du désert
le Sahara qui me ressource
comme une musique étrange
joignant la naissance à la source
jouissant de l'oeuvre d'un ange
j'ai salué Dieu et sa parole
au vent rougi de tant d'ivresse
vers ton étoile j'ai pris l'envol
à tout jamais belle princesse
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